The lulu projekt
Texte Magali Mougel, Éditions Espaces 34, 2017 / Mise en scène Guillaume Fulconis – Création 2018

Avec : Charlotte Dumez ou Audrey Montpied, Kévin Sinési ou Antoine Baillet-Devallez ou Cantor Bourdeaux ou Guillaume Fulconis
Informations techniques :
Tout public à partir de 12 ans
Durée : 1h15 (+ temps de rencontre possible avec l’équipe)
Jauge : 20 à 200 personnes selon le lieu (max 90 en scolaire)
Temps d’installation : 2h
Nombre de personnes en tournée : 3
Planning type : arrivée H-2 pour
installation et raccords
Nombre de représentations possibles par jour : 2
Espace de jeu minimum : 4 x 3 mètres
Magali Mougel trace le portrait d’un adolescent qui, à sa manière, et quitte à être mis au ban de la normalité sociale, détourne l’ordonnance imposée dans une fuite en avant émancipatrice et libertaire.
Lulu vit dans une tour sinistre plantée au milieu des champs de colza, dans la RDA des années 1980, avec une mère qui a du mal à l’accepter comme il est et qui idolâtre sa sœur.
Lulu est un adolescent, il a tout juste 18 ans et refuse de se laisser fondre dans le moule qu’on a gentiment préparé pour lui.
Lulu vit à une époque révolue où la musique punk était en plein essor, dans un pays qui n’existe plus…pourtant il s’agit d’une histoire universelle, qui montre tout ce qu’il y a de contradictions, d’incertitudes, et de rêves d’émancipation à l’adolescence.
Le mot du metteur en scène
L’écriture très contemporaine de Magali Mougel mêle joyeusement l’incarnation sensible des personnages, le jeu franc et direct avec l’ironie douce-amère du récit distancié. Il y a là quelque chose qui nous a immédiatement rattaché·e·s à cette tradition du théâtre populaire que nous affectionnons tant au Ring-Théâtre : celle de l’acteur·rice-conteur·euse exerçant son art dans une grande proximité avec les spectateur·rice·s – la lyre et le tambourin en moins, le rock’n’roll en plus.
Nous avons donc conçu ce spectacle comme un duo, un face à face théâtral. D’un côté, un comédien en prise directe avec son rôle : c’est Lulu. De l’autre, une comédienne-conteuse qui prêtera sa voix à tou·te·s les autres : elle est le chœur, ce personnage collectif, tour à tour procureur, avocat ou témoin, qui invite le public à penser contre lui-même et à bien envisager tous les aspects de cette fable.
L’histoire, tantôt grinçante, tantôt drôle, tantôt brutale, s’adresse aussi bien aux jeunes gens de cet incompréhensible début de XXIème siècle qu’à celles et ceux qui ont grandi dans ces curieuses années 80 et qui ont vu souffler d’Ouest en Est un vent contradictoire, charriant tout à la fois le punk tapageur des Clash ou des Sex Pistols et l’ultra-libéralisme glacial de Margaret Tatcher…jusqu’à ce qu’un certain mur ne s’effondre et qu’on essaye de nous faire croire que la fin de l’histoire était arrivée, qu’on était dorénavant tou·te·s libres de devenir ce qu’on voulait.
